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En 1851, cette invention, jusque là réservée au gouvernement, fut mise
à disposition du public et inaugura la notion de "service public".

Cette même année 1851, un premier câble sous-marin relia la France et
l'Angleterre

De 1850 A 1874 : LA CONSTITUTION DES RESEAUX TÉLÉGRAPHIQUES
Câbles sous-marins :
Le succès obtenu par la pose du câble Calais-Douvres, bientôt suivi par
d’autres câbles entre l’Angleterre et le continent, avait fait croire
prématurément que les grandes liaisons sous-marines pouvaient cire
facilement réalisées.

Mais la technique qui avait suffi pour les câbles courts reposant à faible
profondeur se révéla nettement insuffisante dans les grands câbles
posés en eau profonde. Pendant quinze ans, les essais successifs se
traduisirent par une série d’échecs, dont chacun, il est vrai, apportait
une contribution à la connaissance du problème, mais sans arriver à en
épuiser les difficultés.
L’incohérence des résultats obtenus avec des séries différentes de fils
de même calibre et de même longueur, montrèrent l’influence exercée
sur la conductibilité électrique du métal par la présence d'impuretés,
même en très faible proportion.

Dès la pose du câble franco-anglais, on avait constaté un
notable « traînage » des signaux, qui obligeait à espacer nettement
l’une de l’autre deux émissions consécutives. Des essais de
transmission faits, avant les premières tentatives de construction de
câbles transatlantiques, sur des tronçons de câbles souterrains mis
bout à bout, montrèrent l’importance que prend ce phénomène pour
les longues lignes. Faraday, Wheatstone, Werner Siemens suggérèrent
l’idée qu’il était dû à la capacité électrostatique du câble, dont le fil,
placé en regard et à proximité du conducteur de retour (armature et
eau de la mer ou terre), constitue un condensateur, « une gigantesque
bouteille de Leyde ». Des expériences confirmèrent ces vues.

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