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Il faut que ça change  (1908)



sur l'air : le petit panier de Mayol ( entendre cet air ICI )



A c’t'heure la Mattchiche parait rococo :
Nos cotjes se fichent du jeu d'diabolo
Y a plus rien à faire, on se meurt d’ennui ;
Notre nouveau Maire en est déconfit...


refrain :
Guche il faut que ça change,
cela nous dérange (bis)
Y a qué qu’chos' de cassé,
le monde est renversé, tout dépayé,
vexé !



Nos quinze miliistes viv’nt de not' pognons,
Ce sont des fumistes s'moquant d'l'opinion :
Ils font des promesses qu’ils ne tienn'nt jamais,
Leur bagout s’adresse aux porte monnaie


refrain :
Guche il faut que ça change,
cela nous dérange (bis)
Si plus personn’ n'votait,
tu verrais le nez de nos dépurés
roulés !



L'président Fallières, l’autr’jour à Condon
suça la cafetière d'Edouard, bon garçon, !
Le roi d'Angleterre d’bonheur, oppressé
s'écriait : Vieux frère, hourra les français !


refrain :
Guche, il faut que ça change,
cela nous dérange (bis)
Jean Bart r’gard’ su'l'côté
ces braves anglais qui sont nos alliés,
Oh ! yes !



L'ouvrier turbine du soir au matin,
toujours la débine le poursuit en ch’min ;
L'bourgeois s'lamente " Comm’ les socialos,
on rogn’ sur sa rente, on l’crible d’impôts "

refrain :

Guche il faut que ça change,
cela nous dérange (bis)
D'voir la vie augmenter et nous s’esquinter,
trimer à crever,
crédié !



par Eugène Gervais sous le psuedo de Stavt’che - Nord Maritime du 6 juillet 1908 -
( extrait d'internet, les chansons d'Eugene GERVAIS ( 1879 - 1939 ) et d'Hippolyte BERTRAND (1830-1902) par Christian Declerck )